rab draps

Je ne suis qu'une étoffe.

Peut être, qu’un drap de coton,

Agréable a votre épiderme ;

Abandonné lâchement à votre réveil.

Dans mes souvenirs au lever,

Paréo délicatement ceint autour de votre buste,

Capitulant aux pieds de votre bain.

Serviette affectueuse,

Témoin de vos ébats aquatique,

Avec laquelle vous vous essuyez en Fin.

Cardigan que vous portez à même la peau,

Dans lequel vous frissonnez maintenant.

Tissu qui façonne vos toilettes,

Trônant aux creux de vos intimités.

Denim ajuster à vos formes,

épousant le moindre de vos mouvements.

Robe légère abritée sous ce blouson de peau,

Dont j'occupe la doublure.

Caban serré autour de votre taille,

Faisant de vous un dandy magnifique.

Veste ouverte vous découvrant,

Divine à la vue du monde.

Fil d’Ecosse dans vos bottes,

Emboitant ainsi chacun de vos pas,

Désirant qu‘ils vous obligent a revenir vers moi.

Habitant le cuir de vos innombrables chaussures,

Protégeant vos pas de tout ce qui n'est pas moi.

Casquette sur votre crane,

Parapluie de toutes les intempéries.

écharpe nouée autour de votre cou,

Caressant vos cheveux et couvrant vos épaules.

Au bout de vos errances,

Tombant de fatigue,

Quand vous ignorez et rejeter la protection de mes fils tissés,

C’est ce silencieux édredon,

Troublant vos rêves de nos étreintes,

Qui vous accueille en son sein.

Au terme de cette journée,

Me rejetant sous toutes mes formes.

C’est sur ce canapé que vous reposez.

Offrant a son âme caresseuse votre corps tout entier.

Poussière je règne là,

Sur le plancher,

Chemin de notre lit,

Et déjà nous pensons a demain.